Des marges de manœuvre en diminution
Les marges de manœuvre diminuent sensiblement, et ceci pour toutes les catégories socioprofessionnelles entre 2005 et 2013 à l'exception notable des ouvriers non qualifiés pour lesquels elles augmentent.
Le niveau d'autonomie au travail atteint en 2013 reste globalement supérieur à celui de 1991 car les marges de manœuvre avaient augmenté entre 1991 et 1998. Cela n'est cependant pas observé pour les cadres et les professions intermédiaires dont les marges de manœuvre se sont réduites par rapport à la situation de 1991. Les femmes continuent à disposer de marges de manœuvreun peu inférieures à celles des hommes et l'écart ne se résorbe pas, même à catégorie socioprofessionnelle identique. En revanche, si les salariés semblent avoir moins de latitude dans l'organisation quotidienne de leur travail, ils sont un peu plus nombreux à dire que leur travail leur permet d'apprendre des choses nouvelles (75,6% en 2005 ; 76,9 % en 2013).
Et des tensions à la hausse...
De plus en plus de salariés indiquent « vivre des situations de tension, souvent ou suffisamment pour perturber le travail », ou bien « ne pas avoir des collègues ou des collaborateurs en nombre suffisant pour effectuer correctement le travail ». Les salariés qui connaissent des changements organisationnels ou dont l'emploi est plus précaire ou plus instable sont les plus exposés à ce type de tensions.
La proportion de salariés en contact avec le public est relativement stable mais l'intensité émotionnelle du travail augmente : 53 % disent « devoir calmer des gens » et 44 % « être encontact avec des personnes en situation de détresse », contre respectivement 47 % et 38 % en 2005.
Télécharger l'étude (N° 49, juillet 2014)
La DARES (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques) du ministère de l’emploi, publie en juillet 2014 les résultats de sa dernière enquête sur l’évolution des conditions de travail. Elle renouvelle cette enquête tous les 7 ans, celle-ci porte sur la période 2005-2013.