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N° 361 : La qualité du travail au coeur de la formation

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    Face aux problèmes récurrents de l'insertion et du maintien en emploi, la formation professionnelle en situation de travail suscite un regain d'intérêt auprès des partenaires sociaux et des pouvoirs publics. À la faveur d'une expérimentation initiée par le ministère du Travail, elle pourrait même devenir un format de référence dans les plans de formation. À condition que les entreprises adaptent leurs organisations du travail.

    L'idée fait aujourd'hui largement consensus : dans un contexte économique et social tendu, performance des entreprises et employabilité des individus ne doivent plus être envisagées comme des enjeux antinomiques, mais bien au contraire comme les pendants d'une même dynamique. La formation professionnelle a ici un rôle important à jouer : miser sur la formation, c'est pour les entreprises investir à la fois dans la consolidation des parcours professionnels de leurs collaborateurs et dans la pérennisation des activités économiques.

    L'édito

    Par Hervé Lanouzière, directeur général de l'Anact.

    Se former en dehors de l’entreprise, c’est-à-dire en dehors d’une situation de travail réelle, c’est apprendre conformément à la manière dont les choses doivent en principe être faites. C’est indispensable à l’acquisition de connaissances de base mais parfois déstabilisant lorsqu’une fois sur le terrain, on découvre tout ce que la formation ne nous a pas préparé à affronter. Au risque de reconsidérer son projet professionnel ou d’être en difficulté dans la maîtrise de son poste. La formation sur le tas ne saurait à l’inverse constituer à elle seule une modalité vertueuse d’apprentissage. L’expertise opérationnelle acquise par expérience n’a de portée que si elle peut être exportée, c’est-à-dire valorisée ailleurs, où l’on pourra démontrer ce que l’on sait bel et bien faire. La formation en alternance serait donc la réponse appropriée, le stage en entreprise étant idéalement une application de l’apprentissage théorique. Mais ces séquences alternées sont encore souvent vécues comme une juxtaposition de temps désarticulés. L’écart peut à nouveau paraître trop grand entre l’école et la vraie vie. La formation en situation de travail, quant à elle, est la confrontation de l’apprenant à une situation formatrice qui se présente à lui comme un défi et un problème à résoudre. C’est une situation exigeante, responsabilisante et professionnalisante. L’enjeu de ce numéro est d’explorer les configurations d’accueil et de travail dans lesquelles cette alchimie permet aux personnes de progresser et de faire face aux aléas du travail.

     

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